Lu :
du 09 au 11 mai 2011
Précisions :
Editions Pocket
468 pages
2005
Synopsis :
Paris, 2005. Détentrice d'un secret d'Etat, menacée de mort, Marion doit fuir au plus vite. Prise en charge par la DST, elle est conduite en secret au Mont-Saint-Michel.
Le Caire, 1928. Le détective Matheson consigne dans son journal les détails d'une enquête particulièrement sordide: des cadavres d'enfants atrocement mutilés sont retrouvés dans les faubourgs du Caire. Rapidement, la rumeur se propage: une goule, créature démoniaque, serait à l'origine de ces meurtres. Mais Matheson refuse de croire à la piste surnaturelle.
A première vue, rien de commun entre ces deux époques. Et pourtant...
La vérité se cache dans ces pages. Saurez-vous la retrouver ?
Mon avis :
Maxime Chattam ne m'avait jamais déçu jusqu'à présent, du moins pas vraiment. Alors j'ai abordé ce roman confiant, sans savoir qu'il était très discuté, et moins apprécié des fans.
Ça démarre bien, c'est plaisant à lire, on tombe en pleine situation avec déjà plein de questions. Après un épilogue très intrigant. Puis arrive un parallèle plutôt bien amené. On est balancé entre la France d'aujourd'hui et l'Egypte du début du siècle.
Deux problèmes : je n'aime pas vraiment les histoires qui se déroulent à cette période, mais ça c'est personnel, mais j'ai aussi trouvé que les changements de décors étaient souvent mal amenés ! Et puis, bien que ce soit un journal intime qui relie l'héroïne au détective, nous ne lisons qu'une narration rapportée. J'ai trouvé qu'on sortait du contexte.
Si on revient sur l'enquête en elle-même, je n'ai pas été intrigué du tout. Ça frôle le fantastique, comme on le sait maintenant chez Chattam, et ça se termine sur quelque chose d'inintéressant. C'est problématique, quand on pense que c'est censé être la partie la plus intéressante !
Dès qu'un chapitre se terminait, j’espérais que le suivant se déroulerait au Mont St-Michel ! C'est un décor intéressant, et les scènes sont bien intégrés dans le déroulement. Malheureusement, l’héroïne ne m'a pas plus intéressé que ça, et j'aurai bien voulu des énigmes en plus.
Pour finir, la fin. Frustrante ! Non, pas la fin à proprement parlé, j'y reviens tout à l'heure. Mais le fait que nous n'ayons au final aucune réponse à la situation de départ. Soit Chattam nous laisse croire qu'il y a un lien, pour nous tromper, ça a marché avec moi, soit il voulait juste se faciliter la tâche, et penser que nous allions oublier.
Cependant, l'auteur a su trouver une conclusion intéressante. Tout simplement parce que j'adore ce genre de final, et l'état dans lequel ça nous met. Je n'ose pas vous citer quelques désormais grands classiques du cinéma, qui sont mes films préférés, ça gâcherai du plaisir, dans les deux sens. Mais si Chattam avait dû écrire un roman rien que pour moi, ça aurait avec une fin pareille.
Alors voilà, je trouve que c'est du gâchis. Car le développement n'est pas à la hauteur de cette fin. Il aurait très bien pu écrire 50 pages et me sortir la même fin, ça aurait eu le même effet. Je ne dénigre pas son talent (c'est d'ailleurs bien écrit, soulignons-le), je suppose que c'est juste moi qui ne suis pas tombé correctement dans l'engrenage pour apprécier pleinement la conclusion. Si on peut appeler ça une conclusion.
En bref :
Un fin mémorable, mais un développement qui ne donne pas envie de pousser plus loin la réflexion. Dommage !
Ma note : 2/5
Voici une lecture dans le cadre du RDV mensuel de Pimprenelle. Retrouvez tous les billets ici !
1 commentaire:
Eh bien, au final, nous avons eu un peu près la même lecture de ce livre si ce n'est que, moi, je n'aime pas du tout cette fin (j'aime avoir des réponses...) ;-)
Enregistrer un commentaire