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Pensées Critiques !

Mon nouveau blog, aidé par un ami, qui rassemble à présent mes autres passions !

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jeudi 9 février 2012

"Manitou" - Graham Masterton


LU :
du 2 au 3 février 2012

PRÉCISIONS :
Éditions Fleuve Noir (Thriller fantastique)
254 pages
2003
VO: The Manitou [1975]

DESCRIPTIF :

Chaque nuit, Karen faisait d’épouvantables cauchemars. Chaque matin, la tumeur qui déformait son cou était un peu plus grosse. Une tumeur inopérable qui laissait les médecins perplexes et qui bougeait imperceptiblement, comme s’il y avait eu quelque chose de vivant sous la peau.

Quelque créature diabolique qui ne rêvait que d’effroyables massacres. Pour Misquamacus, le vieux sorcier indien, l’heure était enfin venue de se venger de l’Homme blanc qui avait exterminé son peuple. Une revanche qu’il attendait et préparait depuis plusieurs siècles…

AVIS EXPRESS :

Ce roman débute de façon assez intéressante. Un peu de mystère, un décalage agréable. Un personnage principal plutôt amusant. Et puis, l’intrigue se perd dans son engrenage, l’auteur ne sait plus comment s’en sortir, commence à prendre son histoire un peu trop au sérieux. Alors, les petites touches d’humour innocentes sont relayées par des situations aberrantes, le narrateur décalé devient le sauveur de l’humanité. En bref, le début sobre et prometteur laisse place à du grand n’importe quoi.

VRAIMENT ? VOUS VOULEZ DES DÉTAILS :

A part un prélude du point de vue du Dr Hughes, tout le reste du roman est raconté par l’Incroyable Erskine. Un voyant charlatan, qui ne croit pas aux sciences occultes. Du moins, pas avant de vivre cette aventure. Il se retrouve au cœur de l’histoire, de manière assez naturelle, c’est la première preuve du talent de narration de l’auteur. Il rencontre sur son passage de nombreux personnages, la majorité apportant leur touche d’humour.

L’intrigue en elle-même est assez surprenante. Pleine de mystères, oui, à condition de ne pas lire le petit mot de l’auteur de certaines éditions. Pour une fois que le résumé ne disait pas grand-chose… Mais cette intrigue plutôt complexe implique au fur et à mesure des mesures de plus en plus grandes. Ainsi, dès l’apparition du personnage de Singing Rock, malgré son côté très comique, l’intrigue devient plus lourde qu’autre chose.

Dans son mot, l’auteur ne fait pas que révéler la moitié de l’histoire, non. En fait, il raconte la naissance de roman. Il en vient à parler de la fin alternative qu’il a du créer sous demande de son directeur littéraire. Ainsi, les septième et huitième chapitres originaux sont remodelés en quatre nouveaux, pour offrir à l’origine ‘une fin plus dramatique’. Bien sûr.

Alors, retenez. Si jamais vous trouvez l’envie de lire ce livre après ce que je suis en train d’en dire : d’abord, ne lisez surtout pas le mot de l’auteur, vous saurez la fin avant même d’avoir commencé ; ensuite, lisez d’abord la fin originale, puis la fin ‘américaine’, ainsi l’impression de graaand n’importe quoi sera croissante. Avouez que c’est plus sympa.

Plus sérieusement. On ne retiendra que deux choses une fois les dernières pages tournées.
D’abord, cette évolution insupportable. L’auteur perd en retenue et en humour, pour nous servir un dénouement indigeste sur des croyances et péripéties toujours plus farfelues les unes que les autres. Ne vous méprenez pas, j’ai bien saisi le second degré de ce roman, mais le second degré doit être bien maîtrisé pour être efficace.
Ensuite, de vraies idées derrière ce roman. Une bonne documentation sur ces tribus ancestrales (encore faut-il que le lecteur s’y intéresse un minimum), puis de bons problèmes soulevés à propos de la soumission imposée par les blancs au 17e siècle. Bon, on se mettra d’accord pour dire que ce n’est tout de même pas un roman philosophique, et qu’on ne va pas chercher des excuses à cette soupe d’absurdités. Je note juste un réel effort de l’auteur. Qui n’aura pas empêché l’ennui profond provoqué par la progression dans le récit.

NOTE : 1/5

LE LIVRE ET MOI :

J’ai voulu commencer par le premier roman de l’auteur, bien qu’un titre tel que Démences (qui est dans ma PAL) m’intéresse beaucoup plus. Là aura été mon erreur. Je vais donc retenter rapidement avec ce roman là. Et si vous avez des suggestions, je les prends avec plaisir ! Je ne voudrais pas passer à côté de bijoux à cause d’une déception.

LE LIVRE ET LE MONDE :

Ce roman a été adapté au cinéma par William Girdler en 1978 avec Tony Curtis dans le rôle titre, sous le titre français Le faiseur d'épouvantes.

EXTRAIT :

‘‘ Ils sont tout autour de nous. Dans l’air que nous respirons. Dans les bois, les rochers et les arbres. Toute chose possède un manitou, un esprit. Il y a les manitous naturels du ciel, de la terre et des pluies, et il y a des manitous dans chaque chose que fait ou crée l’homme. Chaque hutte indienne a son manitou ; chaque arme indienne a son manitou. ’’

LE LIVRE ET LA SAGA :

-> Manitou
- Manitou : La Vengeance du Manitou
- L’Ombre du Manitou
- Le Retour du Manitou (Nouvelle)

vendredi 3 février 2012

Thérapie - Sebastian Fitzek


LU :
du 30 au 31 janvier 2012


PRÉCISIONS :
Éditions L’Archipel
278 pages
2008
VO: Die Therapie [2006]


DESCRIPTIF :

Josy, douze ans, la fille du célèbre psychiatre berlinois Viktor Larenz, est atteinte d’une maladie qu’aucun médecin ne parvient à diagnostiquer. Un jour, après que son père l’a accompagné chez l’un de ses confrères, elle disparaît.

Quatre ans ont passé. Larenz est toujours sans nouvelles de sa fille quand une inconnue frappe à sa porte. Anna Spiegel, romancière, prétend souffrir d’une forme rare de schizophrénie : les personnages de ses récits prennent vie sous ses yeux.

Or, le dernier roman d’Anna a pour héroïne une fillette souffrant d’un mal étrange, qui s’évanouit sans laisser de traces… Le psychiatre n’a dès lors plus qu’un seul but, obsessionnel : connaître la suite de son histoire.


AVIS EXPRESS :

Après une entrée en matière particulièrement efficace, l’auteur nous installe dans un huis-clos vraiment réussi. Viktor se retrouve piégé, et nous le sommes avec lui. L’auteur nous coince dans sa toile parfaite, nous emporte avec une écriture simple mais entraînante, maniant avec perfection le suspense. Bluffant.


VRAIMENT ? VOUS VOULEZ DES DÉTAILS :

Construction classique : un prologue, 60 chapitres, un épilogue. On commence avec beaucoup de mystère, on finit avec des révélations scotchantes jusqu’à la dernière ligne. Et entre les deux ? Encore plus de talent.

L’auteur nous fait faire des allers-retours, entre deux huis-clos. Le premier sur une île, dans une maison de vacances où Viktor doit mettre ses idées au clair, le second sur un lit d’hôpital où, passif, il raconte son histoire. Que s’est-il passé entre ces deux moments pour que le décor change de manière si radicale, c’est ce que nous allons découvrir. Mais pas avant de passer par une multitude de suppositions, toutes plus erronées les unes que les autres.

‘Ouah c’est auteur est génial… Ah non, mais en fait, c’est du vu et revu… Ouah, mais où est-il allé chercher ça ?…’

Sebastian Fitzek maîtrise parfaitement son roman. Pas beaucoup d’action au rendez-vous, le suspense est ici dans quelque chose de beaucoup plus fin et psychologique. L’intrigue nous perd autant dans ses filets que l’écriture va droit au but. Avec brio. Qu’arrive-t-il à Viktor ? nous nous le demanderons jusqu’au bout. Est-ce qu’il hallucine ? Ou bien, est-ce le lecteur ?

Tout repose là, en fait. Ce serait tourner en rond que de chercher encore à faire quelques louanges à ce roman. Il se place d’entrée dans les plus grands thrillers psychologiques qu’il m’ait été donné de lire. Et je l’ai su avant même de savoir le fin mot de l’histoire. Ne reste plus qu’à remarquer tout de même que l’auteur s’est assez bien documenté, juste ce qu’il faut, pour nous servir cette intrigue aussi alambiquée qu’épatante.

Maintenant, lancez-vous. Et régalez-vous.

NOTE : 5/5

EXTRAIT :

‘‘ Il respira profondément et ferma les yeux. Comme toujours, il lui suffit de quelques instants pour se laisser emporter par le flot de ses pensées. Il était de nouveau à Parkum, dans sa vieille maison de vacances en bordure de mer. Là où, quatre ans après la tragédie, il comptait remettre de l’ordre dans sa vie. Là où il espérait trouver le recul nécessaire pour prendre un nouveau départ. Et où il devait au contraire perdre tout ce qu’il avait. ’’

vendredi 27 janvier 2012

"Skeleton Creek, T2: Engrenage" de Patrick Carman


LU :
du 20 au 21 janvier 2012


PRÉCISIONS :
Éditions : Bayard Jeunesse
211 pages
2011
VO: Ghost In The Machine – Ryan’s Journal [2009]


DESCRIPTIF :

Voilà ce qui arrive quand on est trop curieux.
Sarah et moi avons voulu percer les mystères de notre ville. A tout prix. Et nous nous sommes fait piéger. Car les secrets enfouis dans Skeleton Creek sont plus sombres qu’ils ne le paraissent au premier abord.
Pièce après pièce, je tente de reconstituer le puzzle du passé. Il y a la drague, le fantôme de Joe Bush, il y a une société secrète, l’alchimiste, mon père… Tout est lié. Tout est dangereux. Tout est écrit dans mon journal.
Sarah, elle, prend de plus en plus de risques. Caméra à l’épaule, elle s’introduit partout ; elle n’ignore pourtant pas que quelqu’un – vivant ou mort – nous observe. Chacun de ses films est plus terrifiant que le précédent.
Mais, nous le savons tous les deux, rien ne nous fera renoncer à découvrir ce que cachent les habitants de Skeleton Creek.
Lisez mon journal. Regardez les vidéos. Menez l’enquête.

AVIS EXPRESS :

Directement à la suite du premier tome, on est directement plongé dans l’action. Les réponses arrivent rapidement, ça intrigue, et à tout âge on se laisse prendre au jeu, sans compter que les vidéos sont un peu plus sinistres, l’écriture un peu plus mature, et le tout donc bien moins superficiel.
Une lecture très rapide, certes assez contraignante, mais qui permet de passer un bon moment.

VRAIMENT ? VOUS VOULEZ DES DÉTAILS :

Rappelez-vous ! Le premier tome se terminait sur une vidéo relativement inquiétante. Bien évidemment, le support du journal intime ne permettant toujours pas d’instaurer un suspense très important dans certaines situations (le narrateur ne va pas s’amuser à écrire en pleine poursuite effrénée), on reste sur le système de la vidéo diffusée en direct sur internet. Et on reprend donc la même vidéo, prolongée, pour entamer ce tome.

Et le tout se poursuit, de manière bien moins creuse, plus consistante. Autant de la forme que dans le fond :
Les vidéos se font plus inquiétantes, de longues scènes dans l’obscurité, qui nous forcent contre notre gré à guetter les bruits, les éventuelles apparitions... Le journal ne présente plus de situation absurde comme le fait de devoir se dépêcher, mais de prendre le temps d’écrire, histoire de mettre un peu de suspense. Non, à part la rédaction à deux de la fin, qu’on pardonne rapidement, on est toujours dans quelque chose de crédible.

Et dans l’histoire aussi ! Plus d’une fois on se demande où l’auteur nous emmène, mais, bien qu’un peu exagéré, le tout est finalement très convenable. Là où le premier tome ne faisait que planter des mystères, aborder certains thèmes sans s’y enfoncer, cette suite satisfait toutes les attentes. On a même le droit cette fois à un peu d’histoire et de chimie, et à de jolies références littéraires. On en apprend sur quelques hommes célèbres (dont Newton), on a plus d’explications sur l’alchimie, et on a également droit à des clins d’œil, via les codes fournis par Sarah, toujours plaisants à remarquer.

Cependant, bien que ce livre se lise très rapidement, il faut admettre qu’il y a tout de même quelques longueurs, quelques passages ennuyeux, voire sans intérêt. Cela dit, on peut toujours mettre cela sur la crédibilité du journal, après tout Ryan n’est pas censé savoir à l’avance quels éléments de son quotidien sont importants. Et, comme pour le premier tome, ce livre se fait prendre à son propre concept, puisqu’il faut bien être certain de pouvoir aller voir les vidéos. Bien heureux sera le possesseur de Smart Phone, ou d’un ordi personnel. Mais pour un roman jeunesse, même si les jeunes ont un accès de plus en plus libre à internet, avouons que c’est dommage.

NOTE : 4/5

LE LIVRE ET LA SAGA :

- Skeleton Creek, Tome 1 : Psychose
-> Skeleton Creek, Tome 2 : Engrenage
- Skeleton Creek, Tome 3 : Le Crâne
- Skeleton Creek, Tome 4 : Le Corbeau

lundi 16 janvier 2012

"Si je reste" de Gayle Forman


LU :
du 14 au 16 janvier 2012


PRÉCISIONS :
Éditions Oh!
220 pages
2009
VO : If I stay [2008]


DESCRIPTIF :

Mia a 17 ans, un petit ami que toutes ses copines lui envient, des parents un peu excentriques mais sympas, un petit frère craquant, et la musique occupe le reste de sa vie. Et puis...

Et puis vient l'accident de voiture. Désormais seule au monde, Mia a sombré dans un profond coma. Où elle découvre deux choses stupéfiantes : d'abord, elle entend tout ce qu'on dit autour de son lit d'hôpital. Ensuite, elle a une journée seulement pour choisir entre vivre et mourir. C'est à elle de décider. Un choix terrible quand on a 17 ans.

AVIS EXPRESS :

Un roman très court, trop court, qui ne m'a pas touché comme prévu, malgré une écriture intéressante. Des thèmes survolés, d'autres au contraire abordés à toutes les pages, une héroïne un peu transparente, et surtout beaucoup trop de flash-back et trop peu de moments intimes dans la chambre, voilà ce que je retiendrai. Un thème de départ plein de potentiel, mais mal développé.

VRAIMENT ? VOUS VOULEZ DES DÉTAILS ?

Je développe.

Ce roman, du moins mon édition, comme écrit plus haut fait un peu plus de 200 pages. Ça se lit très vite. Et c'est tout simplement un inconvénient. On n'a aucunement le temps de s'attacher plus que ça à Mia. On n'a pas le temps de réfléchir plus intensément aux situations. J'attendais beaucoup d'émotions, et une montée en puissance au fur et à mesure que les 24h s'écoulent. Il n'y en a que quelques touches, et une fin réussie. Quant aux 24h, justement, elles passent bien trop vite.

Comme je l'ai dit, pourtant, il y a plein de belles choses dans l'écriture de Gayle Forman. Des effets de style intéressants, des passages vraiment très jolis. Mais au service d'un mauvais développement, c'est du gâchis.

Un très gros point fort, c'est la musique. On en a partout. Les parents, le petit-ami, une starlette dans l'hôpital, et bien sûr Mia qui joue du violoncelle. C'est une grande force, on ressent toute la passion des personnages, surtout de l'héroïne. Et c'est plein de références, c'est vraiment plaisant à lire.

Passons à ce qui m'a le plus déplu : on cache le manque d'idée avec une tonne de flash-back. Je suis sans doute dur, mais le ratio de temps passé dans la chambre et dans les souvenirs et bien trop petit. Il est où le questionnement sur le deuil, si tout est dans des souvenirs dignes d'un conte de fée ? J'aurais aimé des scènes de contemplation, des aveux, du recueillement, auprès du corps de Mia. Pas ces visites expédiées, avec quelques mots glissés. Cela dit, le grand-père est le plus touchant des visiteurs, selon moi.

Non, au lieu de ça, on reprend la vie de Mia avant l'accident, et dans le désordre. Ça ne m'a pas déplu, après tous les souvenirs ne nous reviennent pas comme une biographie chronologique. Et je ne dis pas qu'il y en avait trop, c'est très bien de savoir tout ça sur l'héroïne, c'est juste que ça prend le pas sur le présent, qui est mal exploité.

Pour finir, mention spéciale au thème, qui est au final la chose la plus originale de ce roman, même si l'accumulation de clichés ne me dérange pas plus que ça. Pourtant, j'aurais aimé ne pas avoir lu le synopsis, puisque cette théorie n'est pas précisément expliquée dans le roman, c'est comme si on était déjà censé le savoir, ou comme si le résumé et le roman se complétaient.

Et puis, la vie de Mia est fabuleuse, avant l'accident, c'est un choix étrange de la part de Gayle Forman de planter son livre dans la vie d'une ado heureuse. D'un côté tout l'amour de ses proches, des preuves incroyables, de l'autre une tragédie, certes immense, mais..

J'ai peut-être été dur, je voulais surtout être clair à propos de ce que j'ai aimé ou non, étant donné le grand succès de ce livre. Mais au final, voilà pour moi, vite lu, vite oublié.

NOTE : 2/5

LE LIVRE ET MOI

C'est surtout le grand succès du livre qui m'a donné envie de le lire. Et c'est ce grand succès qui m'a donné cette déception, en fait. Désagréable impression d'être passé à côté.

Je tenterai tout de même de lire la suite.

LE LIVRE ET LE MONDE :

Pas de prix, mais déjà des droits d'adaptation achetés.

Réalisateur brésilien méconnu : Heitor Dhalia. Qui pourrait en faire quelque chose de très bien.

EXTRAIT :

« Je me rends compte maintenant que c'est facile de mourir. C'est vivre qui est difficile. »
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